La banda Bonnot (frances)

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_nobody_
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La banda Bonnot (frances)

Mensaje por _nobody_ » 29 Ago 2004, 17:16

a ver si se animan los traductores de frances:




L'épopée


Le 21 Décembre 1911 commence l'épopée de la bande à Bonnot. Ce jour-là quelques illégalistes deviennent les "bandits tragiques". Dans une époque de misère, d'injustice,de luttes sociales sans merci, les premiers criminels en auto vont inscrire en lettres de sang une histoire qui tiendra en haleine une France apeurée devant tant d'audace et désespérée par l'échec de la police. Ce 21 Décembre 1911 vers 9h du matin, Bonnot, Garnier, Callemin et un quatrième homme décide de s'attaquer au garçon de recette de la Société Générale rue Ordener à Paris. Le butin est plutôt maigre des titres et seulement 5000 francs en espèce. Le garçon de recette est gravement blessé. Le lendemain les journaux se déchaînent sur la bande. Après avoir abandonné leur automobile à Dieppe, ils reviennent à Paris, traqués par la police. Ils ne savent que faire, ils errent, traqués, dans la ville, sans évasion possible, prêts à se faire tuer n'importe où. Par solidarité, pour partager cette amère joie du risque mortel, d'autres se joignent à eux: René Valet et Soudy.

A la veille de Noël Garnier et Callemin trouve refuge chez Kibaltchiche (Victor Serge) et Rirette Maitrejean deux anarchistes. Quelques jours après leur départ Kibaltchiche et Rirette sont arrêtés. Tous deux refusent de livrer Garnier et Callemin.

La bande ne reste pas inactif. En France et en Belgique, ils tentent avec plus ou moins de succès un certain nombre de "reprises". Deux armureries sont pillées à Paris. A Gand, ils volent la voiture d'un médecin. Dans la même ville, le 25 Janvier, le vol d'une seconde voiture tourne moins bien. Ils sont surpris par un chauffeur qui est assommé à coups de clé anglaise. Un agent de police les interpelle. Callemin l'abat. C'est autour d'un certain Eugène Dieudonné de ce faire arrêté. C'est un anarchiste et Caby le garçon de recette de la Société Génerale le reconnaît comme son agresseur. Dieudonné nie sa participation au hold up de la rue Ordener.Dans la nuit du 2 au 3 Janvier 1912 à Thiais, deux vieillards sont assassinés. Puis le 27 Février à Paris à la suite d'une banale altercation un policier est abattu. Puis le 29 Février le trio tragique descend un boulanger alors qu'ils tentaient de cambrioler un pavillon.

Pour les illégalistes, traqués, affamés, sans secours, devant qui toutes les portes se ferment, la lutte terrible engagée contre la société ne peut que continuer jusqu'à l'issue fatale. Ils le savent : tous y resteront. Les illégalistes sont des bêtes fauves poursuivies par des chasseurs de plus en plus déterminés que la peur rend courageux. Leurs photos s'étalent dans les journaux. Les têtes sont mises à prix. Bonnot se devait d'organiser un coup de force inouï. Après avoir volé une voiture sur la route de Melun et avoir blessé gravement ses passagers, ils se dirigent vers Chantilly et notamment la banque de la Société Générale. Garnier, Valet Callemin entre dans la banque revolver au point. Soudy fait le guet à l'entrée. Le bilan est de deux morts et 50000 frs.
Deux cents inspecteurs de police se mettent en campagne. La banque offre une prime de cent mille francs à qui permettra la capture des bandits. Pendant toute une semaine, les quotidiens donnent la priorité à ce fait divers, avec des pages entières de photos où se retrouvent pêle-mêle les morts, les blessés et les témoins.Soudy se fait arrêté à Berck-sur-mer le 30 Mars. Le 7 Avril, Raymond Callemin se fait arrêté à son tour. Le 24 Avril un dénommé Monier est arrêté, il a participé aux affaires de Montgeron et de Chantilly. Lors de son arrestation il avait deux brownings chargés.

Pendant ce temps Bonnot loge dans un appartement à l'insu de son propriétaire. Fin Avril Jouin le sous-chef de la sécurité repère Bonnot et tente de l'arrêté. Bonnot descend le sous-chef de la sécurité et réussi à s'enfuir. Il est blessé au bras.
Après l'assassinat de Jouin, Bonnot conçoit sa fuite intelligemment. Il garde une allure raisonnable. Ne hâte pas le pas. Il arrive ainsi à Paris sans histoire. Chaque soir, il se met en quête d'un nouvel abri.
Nul ne doute de sa capture à plus ou moins longue échéance. La décision de le tuer rallie tous les suffrages. Jamais la police, encouragée par le gouvernement, ne pense un seul instant prendre vivant son gibier. Bonnot court toujours. Sa piste semble perdue lorsqu'un pharmacien de Choisy-le-roi déclare qu'il a donné des soins à un homme blessé à la main et dont le signalement correspond à celui du fuyard. Effectivement Bonnot trouve refuge chez un anarchiste : Dubois.

Le Dimanche 28 Avril une quinzaine d'inspecteurs cernent le pavillon de Dubois. Dubois qui était dans le garage leur tire dessus avant de se faire abattre. Bonnot se barricade et blesse un inspecteur. Sans être nourri, le tir l'est tout de même suffisamment pour tenir les policiers en respect et les obliger à se mettre à l'abri. Ceux-ci pensent que Bonnot n'est pas seul. Le siège commence. La fusillade a réveillé toute la localité. De choisy, d'Alfortville, de Thiais et même de plus loin, rappliquent des hommes armés de carabines, de fusils de chasse. Cinq cents hommes armés sont là disséminés dans les haies. Le maire de Choisy et le préfet Lépine arrivent.A neuf heures, arrivent successivement deux compagnies de la Garde républicaine.
De toute la banlieue, de Paris on continue à affluer vers Choisy. C'est un spectacle à ne pas manquer.Vingt mille spectateurs accourus en train, en fiacre en auto ou à pieds. Ordre est donné d'acheminer l'entier régiment d'artillerie stationné à Vincennes. On demande également une mitrailleuse lourde. Un cordon de tirailleurs cerne maintenant la maison.
Midi. Il y a maintenant près de trente mille personnes autour du pavillon. Trente mille personnes venus assister à l'agonie d'un illégaliste. L'agonie de la bête va durer des heures. La fusillade ne connaît aucun répit.
Tous les assiégeants pensent jouer un rôle historique. Ils sont persuadés qu'ils ont à venger les crimes de Bonnot. On boit, on parle, on s'interpelle, on rit. On le peut car de son repaire Bonnot n'est pas en mesure d'atteindre tous ces bravaches et redresseurs de torts de pacotille. Tous ces gens qui hurlent à la mort, pris individuellement, sont des pleutres et de lâches pour la plupart. Leur nombre leur donne un sentiment de puissance invincible. Cette foule est bourreau. Elle a accepté les yeux fermés les récits fantaisistes de la presse sur Bonnot.
On décide de dynamiter le repaire.Bonnot se sait perdu. Il rampe jusqu'à la table, prend plusieurs feuilles et rédige une sorte de testament. Le siège se fait plus pressant. Le pavillon est dynamité.. Des débris de pierres et de terre frappent Bonnot. Il se réfugie entre deux matelas. Il saigne abondamment. Une nouvelle fois le pavillon est dynamité. Les policiers décident d'entrer dans le pavillon. Après avoir traversé la première pièce, ils débouchent dans la chambre. Bonnot est là. Luttant contre le dégoût, le chagrin et la fatigue, il s'écrie:"salauds". Il a encore la force de tirer trois coups. Les autres ripostent. Peu à peu les taches de sang sur le sol s'élargissent. C'en est fini de l'homme symbole de l'illégalisme. Bonnot a été atteint de six balles. Il arrive à l'Hôtel-dieu où il rejoint à la morgue Dubois. Ce Dubois qui n'était ni un voleur, ni un assassin. tout simplement, un homme fidèle à son idéal anarchiste, fidèle à ses amitiés, et qui a poussé le sacrifice jusqu'à avertit Bonnot par ses cris et à se faire tuer pour son ami.En attendant la police parade et une vente aux enchères se tient sur l'emplacement du pavillon.

Il reste deux membres de la bande à Bonnot en liberté. Garnier et Valet sont toujours en cavale. Ils logent dans un pavillon de banlieue à Nogent-sur-Marne. Le 14 Mai la sûreté les à repéré. Pour éviter la mascarade de Choisy tout a été fixé et préparé dans le plus grand secret. Ce sera pire. Le pavillon est cerné et les inspecteurs de la sûreté entre dans le jardin ou ils sont accueillis a coups de pistolets. Le siège le plus fou de toutes les annales de la criminalité va commencer. Pour tuer Garnier et Valet, il faudra neuf heures de fusillades nourries, des centaines de policiers, un bataillon de zouaves sur le pied de guerre. Sans parler de plusieurs mitrailleuses lourdes mises en batteries. Durant la fusillade plusieurs inspecteurs de police sont touchés. Un nouveau bataillon de zouaves, soit trois cents hommes, arrive au pas de gymnastique. Ils sont salués par les ovations de la foule de plus en plus dense. Deux cents gendarmes, munis de leurs carabine, se placent en embuscade. Le pavillon est dynamité, la toiture s'est envolé mais les deux hommes sont toujours là. La nuit est tombé maintenant. A minuit quarante mille personnes au moins se massent aux abords du pavillon. Deux compagnies de zouaves supplémentaires sont dépêchées. On tente de dynamité le pavillon une nouvelle fois sans succès. Valet et Garnier se déchaîne et un inspecteur est de nouveau tué. A minuit la troupe arrête le feu faute de munitions. Le ministre de l'intérieur arrive sur les lieux. Après avoir éventré le pavillon à la dynamite, les policiers tentent une approche. Tout à coup, c'est la débandade. Garnier et Valet les mitraillent à bout portant.La fusillade a fait deux blessés. Enfin, sonne le "cessez-le-feu". Ce sera le dernier.. Soldats, policiers, pêle-mêle, se lancent à l'assaut. La bousculade est générale. Ils arrivent enfin dans la pièce ou sont retranchés les deux hors-la-loi. Le spectacle est hideux. Du sang, partout. Sur le plancher, sur les murs. Des douilles de balles par centaines. Il est deux heures du matin. Garnier et Valet tentent une dernière fois de tirer puis sont abattus.
Trois heures, tout est accompli. Le siège a duré plus de neuf heures. Cent mille personnes se précipiteront sur les lieux du drames. Le lendemain, les corps sont jetés dans la fosse commune du cimetière de Bagneux.
Bonnot et ses lieutenants tués ou assassinés par la police restaient leurs complices toujours incarcérés. Pour Callemin, Soudy et Monier (il avait hébergé Bonnot), c'est la peine de mort. C'est également la peine de mort pour Dieudonné. Deux autres sont condamnés aux travaux forcés à vie. Un autre dix ans puis encore six ans. Pour Kibaltchiche c'est 5 ans de réclusion.
Les condamnés à mort sont exécutés le 21 Avril. Dieudonné est gracié inextrémis et sa peine commué en travaux forcé à perpétuité.





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Jules Bonnot


Jules Bonnot nait le 14 Octobre 1876 à Pont-de-Roide, un village du Doubs, à proximité de Montbéliard. A cinq ans il perd sa mère. Plus tard, son frère aîné se suicide en se jetant dans une rivière à la suite d'une amourette déçue. Son père ouvrier fondeur, assure seul son éducation. Bon gré, mal gré, il fréquente l'école." Il était paresseux, indiscipliné, insolent", dira de lui son instituteur.
Son univers d'enfant et ensuite d'adolescent , est un univers d'analphabétisme. Le père illettré, est affaibli par un travail exténuant et de mauvaises conditions d'existence. On parle de liberté. La liberté, c'est pour les patrons la liberté d'exploiter sans frein leur main-d'oeuvre et de spéculer impunément. Le père Bonnot vit dans l'insécurité, au jour le jour. Faute de culture et d'épargne, il ne peut rêver un avenir meilleur.
Le fils n'a guère plus d'espoir que son père d'échapper à cette condition misérable. Très tôt c'est la vie harassante. A quatorze ans, Bonnot commence son apprentissage. Il refuse toute contrainte. D'où des démêlés continuels avec ses patrons successifs. Il a sa première condamnation à 17 ans après une bagarre dans un bal. En 1901 à vingt ans, il se marie avec une jeune couturière. Un temps employé aux chemins de fer, à Bellegarde, sur la frontière, son engagement anarchiste le fait renvoyer. Son nom est connu de tous les employeurs de la région. Ils n'ont garde d'embaucher un tel agitateur qui, sitôt en place, invite ses camarades à lutter pour obtenir de meilleures conditions de travail. Personne ne veut de lui. C'est le chômage, la misère et le désespoir.
Le couple part pour Genève. Bonnot trouve une place de mécanicien. Sa compagne met au monde une fille, Emilie. La joie des parents est de courte durée. L'enfant meurt quelques jours plus tard. Révolté contre un sort aussi injuste, Bonnot se lance à nouveau dans la propagande anarchiste. Les Suisses ne tardent pas à l'expulser. Après quelques pérégrinations, il se fixe à Lyon où ses connaissances exceptionnelles de la mécanique lui procurent un emploi chez un constructeur d'automobiles. C'est là qu'il va parfaire son habileté professionnelle et son art diabolique de la conduite qui, dans quelques années, sera mis au service du crime.
Alors que Bonnot s'initie à ces nouvelles mécaniques, le 23 Février 1904 naît son deuxième enfant. Cette naissance ne le détourne que peu de temps de la propagande anarchiste. Aux yeux des patrons, il passe pour un meneur dangereux qui, partout, fomente des mécontentements et des grèves. Il quitte alors Lyon pour Saint-Etienne. D'octobre 1905 à Avril 1906, il est mécanicien dans une firme importante de la ville. Un rapport de police le présente comme "très violent et méchant", ajoutant que "les renseignements recueillis sur son compte sont mauvais".Il loge chez le secrétaire de son syndicat, Besson, qui ne tarde pas à devenir l'amant de son épouse. Pour éviter la colère de Bonnot, Besson s'enfuit en Suisse avec sa maîtresse et l'enfant. Bonnot adresse à Sophie des messages désespérés. En vain. Il ne reverra plus sa femme et son fils. La perte de son emploi met le comble à sa révolte. Il rejoint la cohorte des innombrables chômeurs. L'épopée de la bande à Bonnot peut donc commencer. Entre 1906 et 1907 il s'exerce à l'ouverture des coffres forts. Il ouvre deux ateliers de mécaniques à Lyon. Pour ses aventures nocturnes il a besoin d'un bras droit : Platano.
En 1910, Bonnot se rend à Londres et entre au service de Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes en qualité de chauffeur. Une fois de retour à Lyon, à la fin de 1910, il met au point sa nouvelle technique. A ce jour, aucun bandit n'a encore songé à introduire dans l'arsenal du crime la voiture automobile.
Mais la police le recherche et il est obligé de partir précipitamment en compagnie de Platano et de cinq brownings. Pour des raisons indéterminées Bonnot descend Platano.

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_nobody_
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Mensaje por _nobody_ » 11 Oct 2004, 15:21

Jules Bonnot

Jules Bonnot nació el 14 de octubre de 1876 en Pont-de-Roide, una aldea de Doubs, en las proximidades de Montbéliard. A los cinco años pierde a su madre. Más tarde, su hermano mayor se suicida arrojándose a un río tras un desengaño amoroso. Su padre obrero fundidor, asegura a su único hijo una educación. De buenas o malas frecuenta la escuela "era un perezoso, indisciplinado, insolente", dirá de él su tutor.

Su universo de niño, y enseguida de adolescente, es un universo de analfabetismo. El padre iletrado, está debilitado por un trabajo extenuante y con malas condiciones laborales. Se haba de libertad. La libertad, es para los patrones, la libertad de explotar sin freno a su mano de obra y de especular impunemente. El padre Bonnot vive en la inseguridad, dia tras dia.

Falto de cultura y de ahorros, no puede soñar con un porvenir mejor. Los hijos casi no tienen más esperanzas que sus padres de escapar a esta condición miserable. Muy pronto la vida agobia. A los catorce años Bonnot comienza su aprendizage. Rechaza cualquier contrariedad. De ahi los continuos altercados con sus patrones sucesivos. Tiene su primera condena a los 17 años tras una pelea en un baile.

En 1901 tiene 25 años, se casa con una joven costurera. Por un tiempo empleado en los ferrocarriles, en Bellegarde, en la frontera, su afiliación anarquista le hace ser expulsado. Su nombre es conocido por todos los patronos de la región. No quieren un agitador que en su puesto de trabajo invite a sus compañeros a luchar para obtener mejores condiciones de trabajo. Nadie lo quiere. Es el desempleo, la miseria y la desesperación.

La pareja parte para Ginebra. Bonnot encuentra un puesto de mecánico. Su compañera trae al mundo una niña, Emilie. La alegría de los padres va a durar poco. La criatura muere pocos días más tarde. Resuelto contra una suerte así de injusta, Bonnto se lanza de nuevo a la propaganda anarquista. Los suizos no tardan en expulsarlo. Tras varias peregrinaciones, se quedan en Lyon en donde sus conocimientos excepcionales de mecánica le procuran un empleo para un constructor de automóviles. Es aqui en donde perfeccionará su habilidad profesional y su arte diabólico que, en unos años, estará al servicio del crimen.

Mientras Bonnto se inicia en estas nuevas mecánicas, el 23 de febrero de 1904 nace su segundo hijo. Este nacimiento le aparta un tiempo de la propaganda anarquista. A los ojos de los patronos pasa por un peligroso cabecilla que, sobretodo, fomenta descontentos y huelgas. Se muda de Lyon a Saint-Etienne. Desde octubre de 1905 a abril de 1906 es mecánico en una firma importante de la ciudad. Un informe de la policía le presenta como "muy violento y malvado", adjuntando que "las enseñanzas recogidas sobre él resultan malas". Vive con el secretario de su sindicato, Besson, que no tarda en hacerse amante de su esposa. Para evitar la cólera de Bonnot, Besson huye a Suiza con su esposa y su hijo. Bonnot se dirige a Sophie con mensajes desesperados. En vano. Nunca más volverá a ver a su mujer y a su hijo. La pérdida de su empleo fue la gota que colmó el vaso de su revuelta. Se une a la innumerable horda de parados. La epopeya de la banda de Bonnto está a punto de comenzar. Entre 1906 y 1907 se dedica a robar cajas fuertes. Abre un taller de mecánica en Lyon. Para sus aventuras nocturnas necesita un brazo derecho: Platano.

En 1910, Bonnot se mueve a Londres y entra al servicio de Conan Doyle, el padre de Sherlock Holmes en calidad de chofer. Una vez de vuelta a Lyon, a finales de 1910, pone a punto su nueva técnica. Hasta este dia, ningún bandido ha introducido en el arsenal del crimen el automovil.

Pero la policía busca y se ve obliado a salir precipitadamente en compañía de Platano y de cinco brownings. Por razones indeterminadas Bonnot mata a Platano.


La epopeya

El 21 de diciembre de 1911 comienza la epopeya de la banda de Bonnot. En aquel día varios ilegalistas se convierten en los "bandidos trágicos". En una época de miseria, injusticia, de luchas sociales sin piedad, los primeros criminales en coche se iban a escribir con letras de sangre una historia que tendrá en vilo una Francia atemorizada ante la trágica audacia y desesperada por los fracasos de la policía. Este 21 de diciembre de 1911 hacia las 9 de la mañana, Bonnot, Garnier, Callemin y un cuarto hombre deciden atacar a un cobrador de la Société Générale calle Ordener en Paris. El botín es bastante magro en títulos y sólo 5000 francos en especie. El cobrador resulta gravemente herido. Por la tarde los periódicos se ceban con la banda. Después de haber abandonado su automóbil en Dieppe, vuelven a Paris, perseguidos por la policía. No saben qué hacer, van de un lado a otro, perseguidos, por la ciudad, sin evasión posible, dispuestos a matar a cualquiera. Por solidaridad, para compartir esta amarga alegría del riesgo mortal, otros se les unene: René Valet et Soudy.

En Nochebuena Garnier y Callemin encuentran refugio en casa de Kibaltchiche (Victor Serge) y Rirette Maitrejean, dos anarquistas. Varios días más tarde de dejar a Kibaltchiche y Rirette son arrestados. Ambos renuncian a liberar a Garnier y Callemin.

La banda no se queda inactiva. En Francia y en Bélgica, intentan con más o menos éxito un cierto número de "represalias". Dos armerías son asaltadas en Paris. En Gand, roban el coche de un médico. En la misma localidad, el 25 de enero, el robe de un segundo coche sale bastante peor. Son sorprendidos por un chofer que es aturdido a golpes de llave inglesa. Un agente de policía los sorprende. Callemin lo mata. Es el autor del arresto de un cierto Eugène Dieudonné. Es anarquista y Caby el cobrador de la Société Génerale lo reconoce como su agresor. Dieudonné niega su participación en el atraco de la calle Ordener. En la noche del 2 al 3 de enero de 1912 en Thiais, dos ancianos son asesinados. Despues el 27 de febrero en Paris a consecuencia de un altercado banal un policía es abatido. Luego, el 29 de febrero el trío trágico entra en una panadería en la que tratan de robar un pabellón.

Para los ilegalistas, perseguidos, afamados, sin seguro, se cierran todas las puertas, la terrible lucha contra la sociedad no puede sino continuar hasta el fin fatal. Ellos lo saben: todos seguirán. Los ilegalistas son bestias feroces perseguidas por los cazadores cada vez más determinados que el miedo hace valientes. Sus fotos aparecen en los periódicos. Se ha puesto precio a sus cabezas. Bonnot iba a organizar un golpe inaudito. Después de haber robado un coche en la calle Melun y haber herido gravemente a sus pasajeros, se dirigen hacia Chantilly y en concreto al banco de la Société Générale. Garnier, Valet Callemin entran en el banco a punta de revolver. Soudy vigila la entrada. El balance es de dos muertos y 50.000 francos.

Doscientos inspectores de policía entran en la campaña. El banco ofrece una prima de cien mil francos a quien permita la captura de los bandidos. Durante toda una semana, los rotativos dan prioridad a estos hechos, dedicando páginas enteras de fotos en las que se encuentran revueltos los muertos, los heridos y los testimonios. Soudy fue arrestado en Berck-sur-mer el 30 de marzo. El 7 de abril, Raymond Callemin fue arrestado a su vuelta. El 24 de abril un tal Monier fue arrestado, ha participado en los hechos de Montgeron y de Chantilly. Durante su arresto tenían dos brownings cargadas.

En esta época Bonnot se mete en un apartamento sin que lo sepa su propietario. A finales de abril Jouin, sub-jefe de seguridad descubre a Bonnot e intenta su captura. Bonnot mata al sub-jefe y logra huir. Es herido en un brazo.

Tras el asesinato de Jouin, Bonnot concibe su huida inteligentemente. Mantiene un ritmo razonable. No se acelera por nada. Llega así a Paris sin problemas. Cada tarde, busca un nuevo refugio.

Nadie duda de su captura a más o menos largo plazo. La decisión de matarlo pasa todos los sufragios. Nunca la policia, animada por el gobierno, ha pensado un solo instante en dejar viva a su presa. Bonnot siempre los humilla. Su pista parece perdida hasta que un farmaceutico de Choisy-le-roi declara que ha atendido a un hombre herido en la mano y cuya descripción corresponde con la del huido. Efectivamente Bonnot encuentra refugio en casa de un anarquista: Dubois.

El domingo 28 de abril, una quincena de inspectores registran la habitación de Dubois. Dubois que estaba abajo en el garage antes de ser abatido. Bonnot se parapeta y hiere a un inspector. Desguarnecidos, el disparo basta para hacer que los policias le respetasen y hacerles buscar refugio. Así piensan que Bonnot no está solo. Comienza el asedio. El tiroteo ha despertado a toda la localidad. De Choisy, de Alfortville, de Thiais y de más lejos, llegan hombres armados con carabinas, fusiles de caza. Quinientos hombres armados son diseminados por los setos. Llegan el alcalde de Choisy y el prefecto Lépin. A las nueve, llegan sucesivamente dos compañías de la Garde Républicaine.

De todos los alrededores, de Paris continua afluyendo gente hacia Choisy. Es un espectáculo que no hay que perderse. Veintemil espectadores acuden en tren, en simón, en coche o a pie. Se da la orden de encaminar a todo el regimiento de artillería estacionado en Vincennes. Se pide igualmente una ametralladora pesada. Un cordón de tiradores cercan la casa.

Mediodía. Hay más de treintamil personas alrededor del edificio. Treintamil personas venidas a asistir a la agonía de un ilegalista. La agonía de la bestia va a durar horas. El tiroteo no se va a repetir. Todos los asediadores creen estar jugando un papel histórico. Les han convencido de que vengarán todos los crímenes de Bonnot. Se bebe, se charla, se discute, se rie. A causa de su guarida, Bonnot no puede oir todas las bravuconadas y acusaciones de pacotilla. Toda esta gente que aullan a la muerte, cogidos individualmente, son llorones y cobardes en su mayoria. Su número les da una sensación de poder invencible. Esta muchedumbre son verdugos. Aceptan a ojos cerrados los relatos fantasticos de la prensa sobre Bonnot.

Se decido dinamitar la guarida. Bonnot se sabe perdido. Sube hasta la mesa, coge varias hojas y redacta una especie de testamento. El asedio mete mucha presión. El edificio es dinamitado... El derribo de piedras y tierra azotan a Bonnot. Se refugia entre dos colchones. Sangra abundantemente. Una nueva vez el edificio es dinamitado. Los policias deciden entrar en el edificio. Tras haber atravesado la primera pieza, entran en la habitación. Bonnot está ahi. Luchando contra el asco, la rabia y la fatiga, dice: "saludos". Todavia tiene la fuerza para disparar tres veces. Los otros responden. Poco a poco las manchas de sangre del suelo se agrandan. Este es el fin del hombre símbolo del ilegalismo. Bonnot fue acribillado por seis balas. Llega al hospital y se reune en la morgue con Dubois. Este Dubois que no era ni un ladrón ni un asesino. Simplemente un hombre fiel a su ideal anarquista, fiel a sus amistades, y que ha llegado al sacrificio al avisar a Bonnot con sus gritos y hacerse matar por su amigo. Entretanto la policia hace ostentación y un mercadillo con los enseres que se encontraron en el edificio.

Quedan dos miembros de la Banda Bonnot en libertad. Garnier y Valet
están todavia en la calle. Alquilan una casa en el barrio de Bogent-sur-Marne. El 14 de mayo la seguridad los encuentra. Para evitar la masacre de Choisy se prepara todo en gran secreto. Será peor. La casa está cercada y los inspectores de seguridad entran en el jardin donde son recibidos a balazos. El asedio más loco de todos los anales de criminalidad comenzó. Para matar a Garnier y a Valet, harán falta nueve horas de tiroteo, centenares de policias, un batallón de zuavos en pie de guerra. Sin hablar de las varias ametralladoras pesadas puestas en bateria. Durante el tiroteo varios policias son heridos. Un nuevo batallón de zuavos, unos trescientos hombres, llega a paso gimnástico. Son saludados por las ovaciones de la muchedumbre cada vez más numerosa. Doscientos gendarmes con sus carabinas, se situan en emboscada. La casa es dinamitada, el tejado se derrumbó pero los dos hombres siguen allí. Mientras tanto cae la noche. A medianoche cuarentamil personas al menos, se agolpan alrededor de la casa. Dos compañias de zuavos suplementarias son despachadas. Se intenta dinamitar la casa otra vez sin éxito. Valet y Garnier se libran y un nuevo inspector es abatido. A medianoche la tropa abre fuego falta de municiones. El ministro de interior llega al lugar. Tras haber reventado la casa con dinamita, los policias intentan un asalto. Enseguida, es una desbandada. Garnier y Valet los ametrallan agusto. El tiroteo hace dos heridos. En fin, suena el "alto el fuego". Será el último... Soldados, policias, todos revueltos, se lanzan al asalto. La embestida es general. Llegan al fin a la habitación donde están atrincherados los dos fuera de la ley. El espectáculo es terrible. Sangre, por todas partes. En el suelo, en las paredes. Casquillos de bala a centenares. Son las dos de la mañana. Garnier y Valet intentan por última vez tirar pero son abatidos.

Las tres, todo está acabado. El asedio duró más de nueve horas. Cienmil personas se precipitaron al lugar del drama. Por la tarde, los cuerpos son arrojados en la fosa común del cementerio de Bagneux. Bonnot y sus comandantes han sido muertos o asesinados por la policia quedan sus complices todavia encarcelados. Para Callemin, Soudy y Monier (habia albergado a Bonnot), es la pena de muerte. Igualmente es pena de muerte para Dieudonné. Otros dos son condenados a trabajos forzados de por vida. Otros diez años más diez años. Para Kibaltchiche son 5 años de cárcel.

Las condenas a muerte son ejecutadas el 21 de abril. Dieudonné es amnistiado in extrémis y su pena conmutada por trabajos forzados a perpetuidad.

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Xell
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Re: La banda Bonnot (frances)

Mensaje por Xell » 18 May 2014, 17:59

_nobody_ escribió:En 1910, Bonnot se mueve a Londres y entra al servicio de Conan Doyle, el padre de Sherlock Holmes en calidad de chofer. Una vez de vuelta a Lyon, a finales de 1910, pone a punto su nueva técnica. Hasta este dia, ningún bandido ha introducido en el arsenal del crimen el automovil.
Una curiosidad, un cómic reciente ambientado entre 1891 y 1894:

Sherlock se enfrenta a un secta anarquista en Barcelona
http://www.elmundo.es/elmundo/2012/03/1 ... 22059.html
- Si quieres tener una visión del futuro, imagina una bota pisoteando un rostro humano... para siempre.

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